Et sinon, joyeux Noël…
C’est le titre du journal Le Soir du 23 décembre, reflétant avec un fatalisme certain le désarroi du monde culturel au lendemain de l’annonce de re-fermeture des salles de spectacle et de cinéma.
Ce qui m’émerveille dans la création artistique, c’est tant le geste créateur de l’artiste, que le geste de celui ou celle qui la reçoit.
Devenant à son tour créateur.trice de son expérience, de son ressenti, du comment l’œuvre l’amène à se projeter en elle et par elle, se relier à l’autre ou plonger au plus profond de soi, nourrir l’espoir ou le désespoir, la joie ou la tristesse, entrevoir tous les possibles du monde…
Ces lieux sont justement l’endroit de l’expression et de la création et par définition, indispensables à son processus vital.
On dira que l’industrie culturelle est là pour prendre le relais (les livres sur Amazon, les films sur Netflix, la musique sur Spotify…) quand le contexte empêche la création de s’exprimer dans ses lieux (théâtres, salles de concert, cinéma…): on n’est, au final, jamais totalement “privé.e.s de culture” …
Mais c’est vite faire l’impasse sur le fait que *ces lieux sont justement l’endroit de l’expression et de la création et par définition, indispensables à son processus vital: sans les planches de la scène, pas d’élan créateur, sans perspective de monstration en salles, pas de création cinématographique, etc. etc.
La culture se meurt alors et en nous, cet espace de liberté qui nous donne l’envie d’être au monde, d’être à l’autre.
La vie quoi.
Et sinon, joyeux Noël…
*Les lieux, “poumons culturels”, un sujet passionnant développé dans ce webinaire de mai 2020 avec l’auteur Paul Vacca.
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